Thursday, February 3, 2011

Polaroid 5 - Une histoire de colle

Notre troisième destination est l’Île de Railay, le paradis de l’escalade et des hippis. Cette île de la province de Krabi est tout en escarpements et parois rocheuses, ce qui fait qu’une énorme population de grimpeurs de tous niveaux s’y retrouve pour des jours, mois, années… (vous savez comment ça se passe avec les hippis et le 9 à 5). J’ai choisi d’inclure cette destination dans notre itinéraire, car Railay est le paysage que la plupart des touristes s’imaginent quand ils pensent à la Thaïlande. L’eau est turquoise, le sable très très blanc et les îles au loin donnent une impression d’isolement. Bref, notre bateau nous dépose directement sur la plage où nous roulons la valise de ma mère dans le sable jusqu’à l’hotel! L’endroit est propre et directement sur la plage, mais beaucoup moins personnalisé qu’à Ko Lanta où le staff nous a presque fait des ‘’beubye’’ en suivant l’auto jusqu’au chemin! Par un certain hasard, nous arrivons à retrouver Shannon, Brett et Naïk qui sont aussi dans le coin et nous passons la journée ensemble. Alors qu’un orage s’abat sur l’île, nous décidons de visiter l’hotel de Naïk qui offre de la super bonne bouffe. Les installations sont plutôt rudimentaires, mais c’est vraiment charmant. Nous discutons devant notre repas indien de nos itinéraires respectifs, alors que je croque dans quelque chose de mou et caoutchouteux… Habitude chinoise, je recrache le tout dans une napkin et découvre que le poulet de mon curry, n’est pas aussi cuit qu’il voulait nous faire croire. Je dirais même plus qu’il est cru! Hauts de cœur, hauts de cœurs, hauts de cœur, j’arrive à garder le tout à l’intérieur et nous demandons au serveur de nous apporter un pain Nan pour faire descendre le tout. Au même moment, ma mère qui trouvait son curry bien épicé, me regarde, la main sur la bouche, avec un air de désastre. ‘’C’est correcte maman, je vais survivre, ce n’est pas…’’ et elle retire sa main. Une de ses dents du devant a disparue (dedans ou dehors?!) et elle a maintenant un beau trou dans son sourire. J’ai mon voyage, le curry a réussi à faire fondre la colle de son ‘’cap’’?? Non impossible, c’est probablement le tuba de la veille lors de notre excursion de plongée. Par chance, nous retrouvons la ‘’million-dollar-tooth’’ (ça coûte cher un cap!) dans son curry et soupirons de soulagement à l’idée qu’elle aurait pu l’avaler et que nous aurions dû la récupérer… L’avantage d’une situation comme ça, c’est que ça ne peut pas vraiment aller plus mal par la suite. En tout cas, je connais un dentiste qui va se faire parler dans le ‘’cap’’ au retour de voyage de ma mère!

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