Thursday, February 3, 2011

Polaroid 4 - Roberto le Gecko

Le deuxième hôtel que nous avons visité en Thaïlande se situe sur l’île de Ko Lanta et est réputé comme un établissement bien tranquille. Le terrain est très grand, directement sur la plage et couvert d’une végétation luxuriante. Notre chambre se situe au sommet de deux escaliers et aurait une vue incroyable sur la plage si ce n’était pas du grand arbre qui donne de l’ombre au restaurant (mais nous aimons l’ombre et la nature alors tant pis pour la vue!). Notre petit bungalow privé est constitué d’une grande chambre et d’une salle de bain, entourée d’un grand balcon et de notre propre hamac. Nous déposons nos sacs et l’appel de la nature se faisant entendre, je pousse la porte de la salle de bain. C’est alors que je tombe face à face avec Roberto le Gecko (notez que les noms ont été changés afin de conserver l’anonymat du reptile…) qui se promène près de la toilette. Il me regarde, se dit aussi ‘’Merde une touriste!’’ et pars aussitôt se planquer derrière le bol… Génial! Et maintenant je dois prendre place sur la toilette, lui tourner le dos, et espérer réussir à faire pipi?! I think not. Plus tôt, j’ai utilisé une grande bouteille de Raid pour mettre fin à la colonie de petites fourmis qui se promenaient sur le comptoir, mais je n’ai pas envie de faire subir le même traitement à Roberto. S’il y a bien quelque chose de plus dégueu qu’un lézard vivant… c’est de devoir en ramasser un mort! Nous décidons donc de cohabiter avec la bête qui, au pire, pourrait tenter de nous vendre de l’assurance auto… Afin de préserver son intimité, chaque fois que nous entrons dans la salle de bain, nous frappons à la porte question de lui laisser le temps de remonter ses culottes et de bien se cacher. Mesure préventive d’extra, nous évitons de boire trop d’eau avant le coucher pour ne pas déranger son sommeil (ça pourrait le vexer…). Le premier et le second jour se passent sans anicroche, nous l’entendons bouger, mais sans avoir de contact visuel. Cependant, le troisième jour, j’ouvre la porte et découvre que notre clémence n’est pas passée inaperçue dans la communauté des reptiles de Ko Lanta. Il y a toujours Roberto (présent!), mais deux de ses copains ‘’squattent’’ maintenant aussi notre toilette. Je fais du bruit et lâche un petit cri alors ils décampent, mais un troisième gourmant qui était dans la poubelle à s’empiffrer des restants d’un sac de chips, prend vraiment son temps. L’agilité réduite par un estomac plein de Lays et la forme de la poubelle empêche son évasion rapide. Il finit par se casser, mais il est probablement maintenant banni de la hutte, car il ne revient plus. Ma patience avec la nature arrive à une fin abrupte quand je tire ma brosse à dents de mon sac à cosmétique et découvre une coquerelle morte juste à côté. Je n’arrive pas à me retirer l’image de l’insecte se frottant sur les poils de ma REACH en lui chantant amoureusement La coucaracha, la coucaracha… ‘’Bon, c’est bien cute la hutte et le hamac, mais quand est-ce qu’on part pour Railay??!’’.

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