Monday, May 23, 2011

Syndrome du nid vide - Pékin 1 (Prise 2)

Depuis mon dernier voyage à Pékin, l'idée me trottait dans la tête de retourner à la capitale pour revoir la grande muraille et profiter de la ville en été! J'ai donc demandé à ma Française préférée de m'accompagner et nous sommes parties pour un petit voyage d'une fin de semaine à la civilisation. Après une courte nuit dans le train et un délicieux petit déjeuner au gâteau au chocolat préparé avec amour par Naïk, nous arrivions à l'immense gare de train de Pékin et étions prêtes à prendre la ville d'assaut pour un marathon de magasinage de 48 heures.
 
Après avoir déposé nos baggages à l'auberge de jeunesse située au beau milieu des Hutongs de Pékin (petites ruelles authentiques chinoises), nous avons dégusté un festin de sushi avant de partir chacune de notre côté pour l'exploration de la ville. Lors de mon dernier voyage, j'ai visité les attractions touristiques principales, mais il est facilement possible de passer une semaine complète à Pékin pour tout voir alors j'avais encore beaucoup à explorer. Ayant de bons souvenirs de la visite d'Infoman en Chine lors des Olympiques, je devais quand même faire mon tour au ''Water Cube'' et au ''Bird's Nest''. J'ai donc emprunté les 3 lignes de métro nécessaires à la navigation interminable de la ville et suis sortie au beau milieu d'un parc Olympique rempli de touristes. Je peux vous dire que malgré le fait que les JO ont eu lieu en 2008, le site est toujours autant visité par les Chinois et les étrangers qui veulent tous jeter un coup d'oeil à la structure impressionnante du Stade. Le Bird's Nest est un incontournable, par son design compliqué et le contraste moderne qu'il impose à la capitale chinoise.
Après avoir payé les 50 Yuan de frais d'entrée (c'est ne pas donné pour un grand stade vide!), je me suis retrouvée assise dans les estrades tentant d'imaginer les gradins remplis de supporteur enthousiastes. Ce n'est pas une mince affaire, car le Stade souffre visiblement du syndrome du nid vide... les quelques moumoutes de poussières roulant sur la piste de course et nombreux préposés hantant la structure qui a visiblement passée son heure de gloire en témoignent. J'ai ensuite grimpé quelques étages pour avoir une vue d'ensemble, mais je n'arrivais toujours pas à me sortir de la tête le fait que c'est bien dommage que l'endroit soit aussi désert! Les propriétaires ont tenté d'exposer quelques artéfacts de la cérémonie d'ouverture, mais très franchement, c'est beaucoup de marche pour pas grand chose! Mon seul moment d'hilarité est arrivé lorsque j'ai remarqué que pour donner un peu de subtance à la visite, il était possible de louer un Segue (scooter électrique à 2 roues) et de faire des courses autour de la piste. Bien dommage que j'étais seule, car j'aurais sûrement loué un engin avec un ami et tenté de faire un tour du Stade dans un temps records. Bref 10 minutes et 50 Yuan plus tard, j'avais fait le tour.


J'ai quitté le Nid pour me diriger vers le ''Water Cube'', endroit de prédilection du plongeon Olympique et des différentes épreuves aquatiques. Heureusement pour cette structure tout aussi impressionnante, les locaux ont été transformé en un impossant Parc Aquatique où les visiteurs peuvent enfiler leurs Speedos et glisser à leur guise dans les différents aménagements en plastique. Bien joué Pékin, ça semblait beaucoup plus intéressant. Étant déjà un peu sensible de la salubrité des piscines publiques québécoises, il aurait fallu me submerger de force dans cette pateaugoire commune chinoise afin de me faire passer au travers de mon dédain pour les bassins d'eau stagnante... ce n'est pas que je n'aime pas les chinois, mais ça ne veut pas dire pour autant que je veux partager avec eux la même piscine tiède douteuse qu'ils traitent probablement avec autant de respect que leurs autres endroits publics. Crachats dans l'eau et pipi compris! Cette soupe Won-ton géante ne serait pas traumatisé par mon bikini aujourd'hui! J'ai continué ma visite du site et suis entrée dans la salle du plongeon où le Speedo d'Alexandre Despatie nous a représenté fièrement en 2008. Go Canada, Go! Quelques écrans géants jouaient en boucle, le trajet vers la gloire des athlètes chinois, mais mon intérêt était tout autre, pensant comme plusieurs autres touristes que ''big deal man, vos athlètes ont probablement été créés par manipulation génétique dans des fermes spécialisés du Henan!!''. J'ai observé pendant quelques minutes de plus la piscine vide me demandant bien si elle avait été utilisé depuis... Tout de même, avec les décorations des jeux encore sur les murs, la salle est incroyable et c'est probablement le plus près que je ne serais jamais d'être aux Olympiques! Si seulement il y avait un podium de disponible pour prendre quelques photos...

Ne voulant ni me baigner, ni acheter un t-shirt avec un géant ''WATER CUBE'' d'écrit sur le devant (mais qui achète vraiment des souvenirs de la bâtisse des Olympiques?? Des Chinois probablement...) il ne me restait qu'à trouver la sortie et rejoindre Naïk pour un peu de ''retail therapy''. Je vous conseille donc la visite du site Olympique si vous êtes curieux, mais n'en faites pas le projet d'une journée entière. Re-métro, re-très long trajet... j'ai rejoint mon amie au beau milieu du Silk Market, la plus grande aire de magasinage de contre-fait de la ville. C'est que nous avions une idée derrière la tête et un porte-feuille rempli de Yuan ne demandait qu'à être libéré dans la nature! 

Le Silk et Peal Market de Pékin est réparti sur les six étages d'un édifice où chacune des différentes sections comporte des dizaines d'étalages avec des vendeurs agressifs. Il est extrêmement facile de se perdre et dans un tel état de confusion de se laisser emporter dans l'euphorie des aubaines et du marchandage de compétition. En tout cas, c'est ce qui m'est arrivé! Au départ, j'ai suivi Naïk pour une reconnaissance de la marchandise, mais avant même d'avoir pu prendre une grande inspiration, j'avais déjà la calculatrice de la vendeuse dans la main et négociait un t-shirt que je n'avais pas nécessairement besoin d'acheter. Comme me l'a si bien fait remarqué mon amie, les vendeurs de Pékin sont habitués aux touristes étrangers qui lancent à tous vents des sommes faramineuses sans jamais tenter de faire baisser le prix. Leur visage se décompose toujours agréablement lorsque nous faisons usage de notre mandarin et qu'ils comprennent que nous ne leur feront pas de ''cadeau''. Si bien que lorsque nous étions dans une petite boutique en même temps que d'autres touristiques et que je tentais d'avoir un prix juste pour un item, la vendeuse m'a carrément ignoré pour plutôt s'occuper des trois hommes d'affaires au porte-feuille rempli. Bof, il ne suffit que de faire 3 pas pour trouver exactement la même chose. De plus, ce qui est cocasse, c'est que les vendeurs ont appris toujours les même 10 mots dans probablement une bonne vingtaine de langue différente et n'hésitent pas à insulter les clients en les traitants de ''cheap'' et jouant la corde sensible: ''Oh, but you are killing me man, too low... too low! I have a family to feed''.  Nous avons fait la journée d'un vendeur de perle alors que nous avons vidé son étalage après une négociation féroce plutôt que de recommencer le même manège trois-quatre fois avec différents individus. Les vendeurs du Pearl Market sont comme les pattes de poulets, ils sont drôle et inusité, mais on ne veut pas nécessairement avoir à en essayer plus qu'un...

Il ne nous restait maintenant qu'à trouver la sortie pour rejoindre notre auberge d'où nous devions assister à une représentation de l'Opéra de Pékin. ''Oh mais regarde le beau gilet!! Et le manteau! Et cette sculpture d'un bouddha qui fait pipi!''. Focus Andréanne, focus!
     

No comments:

Post a Comment